Glaires jaunâtres : quand devrais-je consulter un médecin ?

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La physionomie de la femme l’amène à avoir des pertes vaginales de façon périodique durant tout le cycle de sa vie. Ces pertes peuvent avoir diverses couleurs en fonction du cycle menstruel et de l’âge. Les glaires jaunâtres peuvent mentionner l’arrivée ou la fin des règles, l’état d’une grossesse ou la ménopause.

Cette liste n’étant pas exhaustive, il reste tout de même d’autres facteurs médicaux comme la vaginose bactérienne, une mycose vaginale, une IST ou une autre affection qui nécessitent une consultation auprès d’un médecin.

Glaires jaunâtres : à quel moment devriez-vous consulter ?

L’écoulement de cette perte est généralement en prévention d’une évolution du processus du cycle de la femme. Vous pourrez en constater l’importance en fonction de la fréquence d’apparition. Si vous trouvez que cela se produit une ou deux fois dans le mois, il n’y a aucune raison de s’inquiéter.

En revanche, si cet écoulement s’accompagne d’autres facteurs inhabituels, il est vivement conseiller de consulter un médecin. Ce dernier vous permettra de mieux comprendre la raison de vos symptômes et prescrira un traitement adéquat.

Les infections sexuellement transmissibles

Les IST peuvent être la source des glaires jaunâtres chez la femme. Ces infections dues à la bactérie Chlamydia trachomatis touchent l’urètre, le corps de l’utérus et le rectum. Elles se manifestent par des pertes jaunâtres très fréquentes et des douleurs intenses au niveau du ventre et du bas-ventre.

Lorsque les infections sexuellement transmissibles ne sont pas traitées à temps, elles peuvent entrainer chez la femme :

  • une grossesse extra-utérine ;

  • la possibilité d’une fausse couches ;

  • la stérilité.

L’infection à Chlamydia est la maladie sexuellement transmissible la plus recensée. Selon les statiques, on compte plus de 1,8 million de personnes infectées en 2018 seulement aux États-Unis.

La gonorrhée est aussi une infection sexuellement transmissible très fréquente qui se manifeste par l’écoulement de substance jaunâtre. À ceci s’ajoutent d’autres symptômes comme l’envie impérieux d’uriner, la sensation de brûlure lors de la miction, les douleurs au bas-ventre et pendant les rapports sexuels.

Si l’un ou plusieurs de ces symptômes vous sont familiers, vous devez impérativement consulter un médecin. Une analyse pourra confirmer votre état de santé et les prises en charge pourront être réalisées.

La mycose vaginale

Si vous avez des glaires jaunâtres accompagnées de brûlures et de démangeaisons, cela peut être dû à une mycose vaginale. Cette dernière est une infection gynécologue due au déséquilibre entre le PH et la flore vaginale entrainant la multiplication du candida albican (champignon microscopique). Contrairement à certaine infection, la mycose vaginale n’est pas odorante. Cela n’exclut en rien la consultation imminente auprès d’un spécialiste si cela vous arrive.

La mycose vaginale ne présente pas de complication. Il est toutefois important de la traiter correctement pour éviter une récidive. Vous devez vous faire consulter une fois que vous aurez identifié vos symptômes afin de soulager au plus vite les désagréments.

Vaginose bactérienne

Le vagin abrite un grand nombre de bactéries essentielles pour son équilibre. Ces bactéries existent en plusieurs types et doivent être maintenus en ordre pour un bon fonctionnement de la flore vaginale

Lorsque le nombre de bactéries nocives (anaérobies, G. vaginalis et M. hominis) surpasse celui des autres bactéries, l’équilibre microbien de la flore vaginale se rompt. Cette rupture est à la base de la vaginose bactérienne qui se manifeste généralement par des glaires jaunâtres dégageant une odeur nauséabonde.

Si vous remarquez que vos pertes jaunâtres s’accompagnent d’une forte odeur de poisson, consultez votre médecin ou votre gynécologue au plus vite. Lorsque la vaginose bactérienne n’est pas traitée à temps, vous risquez de développer d’autres infections postopératoires et des complications obstétricales.

Consultation et diagnostic

Lorsque vous avez des pertes jaunâtres accompagnées de symptômes inhabituels, vous devez consulter un gynécologue. Ce spécialiste traite tous les problèmes que peuvent rencontrer l’organisme de la femme dans son quotidien.

Pour mieux cerner votre cas, le spécialiste vous fera passer un interrogatoire afin de connaître les circonstances de l’apparition des glaires jaunâtres. Les questions tournent souvent autour de la fréquence des écoulements, des symptômes que vous aurez constatés, la prise de médicaments et des allergies que vous avez. À la suite de cet interrogatoire, il peut parfois survenir un examen médical.

Dans certains cas (complications obstétricales), le gynécologue peut demander des examens complémentaires comme une analyse de sang ou la radiographie de l’utérus afin d’en savoir plus sur la cause de l’infection ayant entrainé ces pertes jaunâtres.

Quels sont les traitements pour stopper les glaires jaunâtres ?

Comme il s’agit d’hygiène intime, il est avant tout recommandé de toujours faire appel au traitement médicinal prescrit par un spécialiste.

Dans le cadre d’une infection sexuellement transmissible, le traitement le plus efficace est la prise d’antibiotique. Pour soigner la gonorrhée, l’OMS recommande le ceftriaxone IM pour la forme génitale ou rectale et le cefixime per os pour les formes oropharyngées. En cas de rechute, il faut suivre un traitement associant spectinomycine IM et azithromycine per os (à utiliser à fortes doses).

En cas d’une syphilis, il faut utiliser une injection IM unique de benzathine benzylpénicilline ou une injection unique d’azithromycine per os. Pour des raisons d’allergie, ces substances peuvent être remplacées par la ceftriaxone IM ou la doxycycline per os (à utiliser sur une période de deux semaines).

Pour traiter les chlamydioses génitales sans complication, l’OMS préconise une injection unique d’azithromycine per os ou un traitement à base de doxycycline per os sur 7 jours.

Si votre gynécologue constate une mycose, vous pouvez vous soigner à base de crèmes locales et des capsules vaginales antifongiques. Utilisez un savon intime de PH neutre, sachant que la mycose ne peut pas se développer en milieu alcalin. Si vous optez pour l’utilisation du savon alcalin, vous devez respecter le délai d’une semaine d’utilisation. Dans le cas contraire, vous risquez de développer une vaginose. Cette infection se développe mieux dans un milieu alcalin, ce qui risque d’entraîner de nouveaux désagréments.

S’il s’agit d’une vaginose, vous pouvez le traiter avec un antibiotique. Le métronidazole est idéal pour un soulagement rapide et une guérison efficace. Préférez la voie orale suivie d’une prise par jour pendant 7 jours ininterrompus.

Attention ! Tous ces traitements doivent être issus d’une consultation préalable par un médecin

FAQ

Voici quelques questions et réponses qui pourront vous aider à mieux comprendre l’apparition des glaires jaunâtres.

Pourquoi les glaires jaunâtres ne doivent pas inquiéter avant et après les règles ?

Les pertes vaginales évoluent selon le cycle menstruel. Leurs couleurs, textures et quantités en dépendent.

Avant les règles, les pertes vaginales peuvent être abondantes et avoir une couleur jaunâtre. Cette couleur s’explique par la présence de petites quantités de sang dans ces écoulements. Après les règles, cela est dû au fait que la paroi utérine et les cellules mortes n’aient pas totalement été évacuées pendant les menstruations. Il n’y a donc pas de raison à s’inquiéter.

Est-ce normal d’avoir des glaires jaunâtres en période de grossesse ?

Lorsqu’une femme est enceinte, son organisme produit une grande quantité d’œstrogène. Le taux anormal de cette hormone peut entrainer des glaires jaunâtres. C’est un phénomène normal qui ne doit pas susciter d’inquiétude.

Doit-on consulter lorsqu’on a des glaires jaunâtres en ménopause ?

Après la ménopause, la production d’œstrogène chute considérablement dans l’organisme de la femme. C’est la baisse du taux de cette hormone qui explique les sécrétions de couleurs relativement jaunes.

Que retenir ?

La couleur des glaires n’est pas forcément un signal d’anomalie. Lorsqu’elle s’accompagne d’autres symptômes comme les démangeaisons, les fortes odeurs ou les brûlures, vous devez faire appel à votre médecin ou un spécialiste.

Cela peut être le début d’une infection, d’une mycose vaginale ou d’un vaginose bactérienne. N’hésitez pas à consulter un médecin généraliste ou un spécialiste pour vous faire accompagner.

Daphné Le Foll