Connue parmi les maladies transmises par vecteur, la maladie de Lyme est une pathologie causée par la bactérie Borrelia burgdorferi. C’est une bactérie présente chez les animaux tels que la musaraigne, l’écureuil, la souris et le tamis. Elle est transportée et transmise à l’Homme par les tiques dont la tique du chevreuil et la tique occidentale à pattes noires.
Une fois, cet agent pathogène dans le corps humain, la maladie de Lyme qui en résulte se manifeste par des effets qui peuvent varier d’une personne à l’autre. Après une morsure de tique, différentes étapes de la maladie s’enchaînent si elles ne sont pas traitées efficacement. Du stade précoce au stade grave, les symptômes prennent la forme des éruptions cutanées, des syndromes pseudo grippaux, des problèmes nerveux ou cardiaques.
En fonction des signes de chacune de ces 3 étapes, le traitement médicamenteux peut varier et repose à l’heure actuelle sur des antibiotiques.
Traitement des symptômes de la maladie de Lyme au stade primaire
Lorsqu’on parle de phase primaire de la maladie de Lyme, on fait référence aux 4 semaines qui suivent la piqûre du patient par la tique. Cette piqûre provoque une rougeur dans le périmètre du point piqué. Elle peut être accompagnée d’autres signes.
Tels que :
- Violents maux de tête ;
- Sensations d’épuisement ;
- Fièvre et courbatures ;
- Fourmillements ;
- Des douleurs articulaires ;
- Boutons et ganglions, etc.
Cette auréole rouge se présente sous forme d’un anneau. Elle apparaît au plus tôt 3 jours après la piqûre. C’est le principal symptôme de la maladie à cette première phase. On trouve une macule érythémateuse qui peut dépasser 5 cm de diamètre avec une croissance centrifuge et sans prurit. Cette piqûre de tique n’est pas douloureuse. L’érythème migrant ne se manifeste pas immédiatement.
Pour cette raison, les personnes atteintes de la maladie de Lyme passent à côté du diagnostic et ne suivent aucun traitement durant cette première phase. Lorsque la maladie n’est pas diagnostiquée et traitée à temps, cette rougeur va soit disparaître rapidement, soit perdurer quelques jours avant la disparition. Il peut s’agrandir pour former un érythème migrant.
À cette phase, les symptômes de la maladie de Lyme se traitent essentiellement par une antibiothérapie. Selon les spécialistes, le traitement principal repose sur la prise des antibiotiques par voie orale. Ces derniers peuvent être de l’amoxicilline ou des cyclines sur une période de 14 à 21 jours. Par précaution, les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les personnes allergiques sont exclus de ce traitement.
Une fois la maladie diagnostiquée et l’antibiothérapie engagée, le traitement doit être suivi à bonne dose et durant la durée prescrite pour éviter une aggravation de la maladie. Il est possible que le traitement antibiotique par voie orale échoue. Les manifestations graves de la maladie de Lyme vont surgir. Ce sont les encéphalites, les névrites optiques et les troubles cardiaques. Dans cette situation, le médecin-traitant pourra soumettre le patient à un traitement d’antibiotiques par voie intraveineuse.
Traitement des symptômes de la maladie de Lyme au stade secondaire
Lorsque la maladie de Lyme n’est pas détectée et traitée au premier stade de l’infection, elle va se propager dans l’ensemble de l’organisme du patient. La maladie passe à la phase secondaire qui va atteindre les tissus nerveux, le cerveau et le système lymphatique. On assiste à une aggravation des symptômes de la phase primaire de la maladie (fatigue générale, migraines, montées de fièvre, courbatures, douleurs articulaires…).
À ceux-ci s’ajoutent de nouveaux symptômes qui se manifestent sur les zones infectées.
On trouve :
- Douleurs intenses dans plusieurs parties du corps, à savoir le dos, les bras, la nuque, les jambes, les mâchoires, etc. ;
- dysfonctionnements permanents du rythme cardiaque ;
- Difficultés importantes à faire une activité physique ;
- Engourdissements des membres ;
- Baisses de la vision et une paralysie faciale ;
- Troubles de la concentration accompagnés de pertes de mémoire ;
- Insomnies et transpirations nocturnes anormales, etc.
Ces différents symptômes touchent chacune de la partie du corps à une intensité variée. Une analyse sérologique du patient s’impose pour trouver l’anticorps contre la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Si le test sérologique est positif, le médecin va soumettre le patient à un traitement d’antibiotiques. Cela se fait à des doses élevées avec une durée minimale de 30 jours en fonction du degré d’avancement de la maladie. Ce traitement de la phase secondaire ne prendra fin que lorsque le patient sera débarrassé des symptômes.
En cas de sérologie négative, deux hypothèses sont à envisager. La première consiste pour le médecin à orienter le patient vers un autre diagnostic. Dans la seconde hypothèse, le praticien évalue, au terme de la consultation et au regard des symptômes, l’insuffisance du test. Il va confirmer lui-même qu’il s’agit de la maladie de Lyme et soumet son patient au même traitement que dans un cas de sérologie positive.
Traitement des effets de la maladie de Lyme en phase tardive
Si la maladie de Lyme n’est pas diagnostiquée ou mal traitée en phase primaire et secondaire, elle passe en phase tardive. On parle de maladie chronique de Lyme. Les manifestations ne s’observent que des mois ou des années après l’infection. Le patient n’a pas pu diagnostiquer la maladie à temps. À cette étape de la maladie, à cause de l’absence de traitement, les microbes ont eu le temps de se propager dans l’organisme.
Encore méconnue en France jusqu’en 2018, cette phase chronique de la maladie de Lyme se présente sous différents symptômes.
On a :
- Une aggravation des troubles du rythme cardiaque tels des extrasystoles et des tachycardies ;
- Troubles de la vessie et du système gastro-intestinal ;
- La baisse de la libido ;
- Des dysfonctionnements cognitifs à l’instar des problèmes de concentration, des troubles d’équilibre et de vue, de l’agressivité, de la dépression, des troubles de la mémoire ;
- Sifflements persistants dans les oreilles ;
- Douleurs neuromusculaires marquées par des raideurs et de l’arthrite ;
- Différents symptômes cutanés caractérisés par une extension de l’érythème migrant, un amincissement et un noircissement de la peau ;
- Sensations constantes d’oppression et de manque d’air causées par les atteintes respiratoires, etc.
Ces différents symptômes vont impacter considérablement le quotidien du patient. Ils sont traités en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques de chaque pays. En France, à ce stade, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande aux médecins de prendre en charge les patients de différentes manières.
Ils peuvent :
- Les soumettre à un bilan étiologique permettant d’écarter les soupçons de maladies inflammatoires, infectieuses ou non infectieuses ;
- Proposer un traitement temporaire des symptômes en attendant de se fixer sur la pathologie ;
- Soumettre les patients à une cure antibiotique de 28 jours en cas de diagnostic non satisfaisant.
Dans d’autres pays, où les connaissances sur la maladie de Lyme ont une avancée, le traitement de la phase tardive consiste en une prolongation de l’antibiothérapie. Le traitement va s’étendre sur plusieurs mois et peut être associé aux antifongiques et aux antiparasitaires. C’est le cas des États-Unis. Les antibiotiques choisis dans cette situation seront des molécules capables de neutraliser efficacement la bactérie Borrelia. On cite le métronidazole et l’hydroxychloroquine qui a la particularité de désactiver les formes persistantes de cette bactérie.
Les solutions anti-infectieuses (antifongiques et antiparasitaires) sont associées pour faire face aux co-infections. Ces dernières auraient pu être transmises par la tique lors de la piqûre. Elles vont intégrer le traitement en forme demonothérapie simple, cyclique ou prolongée marquée par une alternance d’antibiotiques. S’il est efficace et bien suivi, le traitement fera disparaître les symptômes, même les plus graves.
Daphné est passionnée par son métier et est toujours à la recherche de nouvelles méthodes pour améliorer la précision des diagnostics et le confort des patients. Dans son temps libre, elle s'adonne à la photographie, capturant la beauté de la nature et des paysages bretons.
Issue d'une famille de médecins, Daphné a toujours été fascinée par la médecine et les sciences. Après avoir terminé ses études avec brio, elle a décidé de se spécialiser en radiologie, un domaine en constante évolution et qui lui permet d'aider un grand nombre de patients.
Dr Le Foll est reconnue pour sa bienveillance et son écoute envers ses patients. Elle prend le temps de les rassurer et de leur expliquer les résultats de leurs examens d'imagerie médicale. Ses compétences professionnelles et sa capacité à communiquer avec ses patients font d'elle une radiologue très appréciée à Rennes.
Daphné Le Foll est également engagée dans la formation des futurs radiologues et participe régulièrement à des conférences et des ateliers pour partager ses connaissances et son expérience avec les autres professionnels du secteur.
