Les députés avaient accepté en octobre dernier de lancer un projet d’expérimentation concernant le cannabis médical. Alors qu’il devait commencer en septembre, l’Agence du médicament (ANSM) a pris la décision de décaler le début des expériences en janvier 2021, suite à l’épidémie du Covid-19. Alors que les reports s’accumulent, le monde médical s’inquiète quant à la réelle volonté du gouvernement de mettre en place le projet, qui concerne pas moins de 3000 patients.
Patients et médecins s’impatientent
Nicolas Authier, psychiatre, pharmacologue et président du Comité scientifique temporaire (CST) qui gère le projet, est à bout. Selon lui, les professionnels commencent à mettre en question la réelle volonté du gouvernement de le mener à son terme. Les patients, toujours dans l’attente du début du traitement, sont anxieux face aux nombreux retards qu’accumule l’expérience scientifique. Les médecins ne savent plus comment gérer cette situation.
Marie-Madeleine Gilanton, dirigeante de l’association Apaiser, pointe du doigt une volonté politique du président Emmanuel Macron de faire traîner le projet afin qu’il puisse être utilisé comme argument lors des élections présidentielles de 2022, en sortant la carte de la légalisation (sous certaines conditions) du cannabis. L’association représente 7000 patients atteints de syringomyélie ou d’une malformation de Chiari, autant de personnes qui souffrent dans l’attente que le projet se concrétise et que leurs douleurs puissent être soulagées.
Un cannabis à des fins médicales uniquement
L’association Alternative cannabis thérapeutique (ACT), présidée par Bertrand Rambaud, dénonce la peur des élus que le cannabis médical légalisé soit un premier pas vers une légalisation de masse, y compris dans le cadre du cannabis récréatif. Le gouvernement a affiché depuis sa prise de poste une réelle volonté de lutter contre le trafic de drogues.
Pourtant, le cannabis médical diffère grandement de celui utilisé à des fins d’amusement : il ne se fume pas, mais se prend sous forme d’huiles, de gélules et de fleurs séchées à vaporiser et la concentration de THC (responsable des effets psychotropes) est bien plus basse. Les patients pouvant prétendre à ce traitement sont uniquement ceux qui sont atteints de maladies graves comme l’épilepsie, la sclérose en plaque ou le cancer. Il pourrait permettre un soulagement conséquent des douleurs et des symptômes.
Une incertitude face à janvier 2021
Le professionnel médical a décidé de publier une tribune afin que la publication du décret s’opère dans les plus brefs délais, pour être certains que des traitements seront bien proposés dès le premier trimestre 2021. Le président du CST n’est même pas certain que les expérimentations commenceront réellement à cette date. Le cannabis étant interdit en France, l’ANSM devrait, avant quatre mois, lancer des appels d’offres, sélectionner des fournisseurs étrangers puis importer leurs médicaments.
De plus, l’étape de l’expérimentation en elle-même n’a pour le moment reçu aucune aide financière alors que du budget avait été alloué par le gouvernement concernant les recherches antérieures. Par-dessus ces éléments qui pourraient déjà provoquer un retard conséquent, de nombreux agriculteurs français veulent lutter contre l’importation de cannabis, préférant que l’Assemblée permette une production française.
La Direction générale de la santé assure pour le moment que le décret devrait être publié rapidement, que le Conseil d’État a été saisi pour validation et que le début de l’expérimentation devrait bien débuter en janvier.
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