Les esthéticiens pourront bientôt pratiquer l’épilation au laser : les dermatologues alertent sur les risques

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
Table des matières

Depuis quelques mois, l’éventualité d’un décret qui abolirait le monopole des dermatologues sur l’épilation au laser se fait de plus en plus certaine. Pour les clients, c’est une décision qui pourrait leur permettre d’économiser beaucoup d’argent. Cependant, les dermatologues alertent sur les risques d’une telle pratique si elle n’est pas réalisée par un professionnel sérieux et correctement renseigné.

Pourquoi préférer un centre spécialisé ?

Si les dermatologues s’inquiètent de cette potentielle décision, ce n’est pas seulement pour protéger leur monopole, même si c’est une véritable manne financière. Effectivement, tous les traitements dermatologiques qui utilisent le laser ne sont pas sans risque pour la peau. Les dermatologues sont des médecins spécialisés et ils insistent sur l’importance de connaître les différents types de peau et leurs exigences pour pouvoir pratiquer l’épilation laser.

Néanmoins, s’il est facile de trouver un centre laser à Paris qui soit bien réputé, d’autres régions de la France ne sont pas aussi bien loties. L’élargissement de cette pratique aux salons des esthéticiens serait donc bienvenue pour le développement du marché, mais pas sans risque pour les consommateurs si l’on en croit les dermatologues.

Les risques du laser pour la peau.

Effectivement, le laser peut s’avérer assez dangereux sur la peau s’il n’est pas parfaitement maîtrisé. L’épilation reste la pratique la plus répandue et elle demande une expertise importante pour être efficace et sans danger. Il faut dire que le laser doit être parfaitement réglé pour brûler les poils sans brûler la peau. Une opération plus délicate qu’on ne le croit.

Effectivement, le laser doit être réglé selon la couleur du poil pour faire chauffer la mélanine qu’il contient et ainsi détruire le bulbe. Or, si le laser n’est pas précisément réglé, il pourra aussi faire chauffer la mélanine contenue dans la peau. Résultat, celle-ci pourra être brûlée, parfois jusqu’au troisième degré. Si le laser est mal maîtrisé, les accidents peuvent laisser des séquelles importantes.

Une dangerosité limitée qui permet l’ouverture du marché

D’après le gouvernement et la Commission de sécurité des consommateurs (CSC), la dangerosité de l’ouverture du marché aux esthéticiens reste très limitée. Effectivement, les accidents liés à l’usage du laser existent aussi dans les centres dirigés par des dermatologues et ne sont pas très nombreux.

Une formation de qualité devrait donc suffire à permettre aux esthéticiens d’utiliser le laser en toute sécurité. Néanmoins, la formation devra permettre aux esthéticiens d’être en mesure de reconnaître efficacement les situations qui nécessitent la consultation d’un dermatologue et d’un centre spécialisé.

Daphné Le Foll