Le lait sans lactose, plus de danger que de bienfaits ?

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
verre et pichet de lait sans lactose sur planche en bois
Table des matières

S’il y a un élément que l’ensemble des individus ont peut-être déjà tous goûté, c’est bien le lait. Donné au sein, à la naissance d’un enfant, puis en biberon, le lait continue de se retrouver dans l’alimentation au fil de la vie. Fromage, yaourt : les produits laitiers sont nombreux. Ils se déclinent, souvent de plusieurs sources animales : vache ou brebis, par exemple. Pourtant, le corps humain n’est pas forcément fait pour consommer du lait de vache, contenant du lactose. Les intolérants au lactose se voient ainsi recommandés un laitage sans lactose. Est-ce vraiment meilleur pour la santé ?

Le lait pour l’intolérance au lactose, qu’est-ce que c’est ?

Avec les multiples régimes présentés sur Internet ou proposés par des nutritionnistes, certains ont pu vouloir essayer un régime sans lactose. D’autres, encore, n’en ont pas eu le choix, car ils se sont révélés intolérants. Peu importe la raison de ce changement d’alimentation, l’objectif reste le même : remplacer ou supprimer, toute présence de lait dans son apport quotidien. Pourtant, même avec une intolérance au lactose, il n’est pas forcément nécessaire de se débarrasser totalement des laitages.

Une alternative, notamment, a vite été réfléchie afin que les amoureux du lait puissent continuer à en profiter. L’élément qui pose souvent souci dans le lait, donc, est le lactose. Il s’agit du sucre présent à l’état naturel dans le lait. Afin de pouvoir le digérer correctement, le corps humain sécrète de la lactase. Grâce à cet enzyme produit par l’intestin, le lactose se décompense en glucose et galactose. Ces deux sucres sont absorbables plus facilement par l’organisme.

Afin de réaliser du lait qui est consommable par un individu intolérant au lactose, il faut par conséquent réussir à supprimer ou atténuer ce sucre. Pour cela, deux solutions ont été trouvées pour réaliser du lait sans lactose. Ce dernier peut se réaliser en enlevant totalement la présence du sucre naturel. Au contraire, il peut s’agir de lait dans lequel a été ajouté de la lactase. Cela permettra de compenser un potentiel manque de l’organisme, afin de pouvoir digérer le lait malgré tout.

Est-ce sans danger de boire du lait sans lactose ?

Beaucoup de personnes n’ont pas le choix d’arrêter de consommer du lait. Elles souffrent d’intolérance au lactose qui entraîne souvent des mal-êtres physiques tels que des diarrhées ou des douleurs à l’estomac. Cette intolérance, souvent, varie à différents degrés, mais concerne quasiment 75 % de la population. Il est assez logique, en réalité, qu’un nombre important d’individus ne supportent pas le lait.

L’organisme humain, en effet, ne produit pas naturellement suffisamment d’enzyme. La lactase produite par l’intestin ne compense donc pas assez pour digérer le lait. Seuls 20 % de ces 75 %, en prime, ne peuvent pas supporter plus de 12 mg de lactose au quotidien. La majorité ne souffre donc pas assez de cette intolérance pour cesser totalement de consommer du lait de vache. Certains, pourtant, préfèrent s’en passer et opter directement pour du lait sans lactose.

Mais est-ce dangereux de consommer un produit qui n’est pas expressément fait pour soi ? En réalité, boire du lait sans lactose alors que l’individu n’est pas intolérant entraîne simplement une plus grande sensibilité à ce sucre naturel. Le corps produira encore moins de lactase et sera donc plus vulnérable face au lactose. Là où il n’y avait aucun désagrément, la consommation de lait sans lactose entraînera une forme d’intolérance.

À savoir, le lactose a également des bienfaits sur l’organisme dont il ne faudrait pas se priver totalement si possible. Il possède un effet prébiotique qui participe au bon développement du microbiote. Cela signifie que des bonnes bactéries se développent dans la flore intestinale. Grâce à elle, par exemple, l’individu améliore sa gestion ou freine le développement du diabète type 2. Mieux vaut, alors, continuer de consommer du lait en petite quantité quand il n’y a pas réellement d’intolérance.

Quels sont les bienfaits du lait sans lactose ?

Bien que la consommation de lait apporte quelques bienfaits grâce au lactose, il est vrai qu’un régime sans lactose a aussi ses avantages. Le lait sans lactose, alors, sera particulièrement bénéfique aux intolérants sur les points suivants.

  • Le lait provoque parfois des ballonnements, des crampes, des diarrhées, dû à une mauvaise digestion du lactose. Avec un laitage sans lactose, l’individu profite d’une réduction de ses désagréments digestifs.
  • Ce n’est pas très connu, mais le lactose consommé en trop grande dose pourrait avoir des effets dérangeants sur les voies respiratoires. Ce n’est pas un consensus scientifique, mais le buveur de lait sans lactose pourrait voir ses problèmes de respirations diminuer.
  • Dans le cas d’acné, un régime sans lactose pourrait se révéler bienfaiteur. Le lactose, en effet, se voit corrélé à l’apparition d’acné sur le corps. Par conséquent, consommer du lait sans lactose permettrait de diminuer ses poussées acnéiques.

L’avantage du lait sans lactose, surtout, est qu’il se révèle tout aussi manipulable qu’un lait de vache classique. Il peut être réchauffé, utilisé dans des préparations culinaires ou simplement dégusté tel quel. Il préservera, dans toutes ces situations, ses bienfaits nutritionnels habituels.

Quelles alternatives pour un laitage sans lactose ?

Plutôt que de se priver entièrement de lait, par conséquent, mieux vaut opter pour des alternatives bénéfiques. Il reste, en effet, important d’avoir un apport laitier. Celui-ci représente une source de calcium importante, qui manque à de nombreuses personnes adultes. Pour éviter ces déficiences, il est alors possible de s’orienter vers des alternatives au lait de vache.

Dans un premier temps, il peut être astucieux de vérifier, tout simplement, que la personne est bien intolérante au lactose. Il est possible, au contraire, qu’il s’agisse d’une allergie à la caséine, présente dans le lait de vache. Il suffit de goûter du lait de chèvre, sans caséine, et de vérifier l’impact de ce dernier sur l’organisme. Si les effets sont nuls, c’est qu’il s’agit d’une allergie à la caséine, non pas d’une intolérance au lactose. L’individu peut alors sereinement consommer tout produit à base de lait de chèvre, bien que d’origine animale.

Autrement, ce sont des alternatives végétales qui se révéleront peut-être les plus faciles à implémenter dans une alimentation. Avec l’essor du véganisme et des produits végétaliens, de nombreuses ressources existent pour se sustenter avec des laitages sans lactose et végétaux. Voici les options saines de lait sans lactose à envisager :

  • soja, avec un profil nutritif au plus proche du lait de vache ;
  • riz, meilleur goût, mais moins riche en protéine et calcium naturels ;
  • amande, goût plus sucré, faible apport énergétique et calorique ;
  • pomme de terre, option inattendue, avec beaucoup de glucides ;
  • chanvre, fort en oméga-3 et protéines, mais sans calcium ;
  • avoine, doux et sucré, mais déconseillé aux intolérants au gluten.
Daphné Le Foll