Les conditions de travail en milieu hospitalier sont régulièrement dénoncées par des mouvements de grève, de la part du personnel. Une situation délicate pour ces derniers qui ne souhaitent pas pénaliser les usagers. Cependant, des chefs de service comptent démissionner, sur le plan administratif, afin de se faire entendre.
Des mouvements de protestation de la part du personnel
Le collectif Inter-Hôpitaux a pris l’initiative de rédiger un courrier à la ministre de la santé, afin de faire part de la situation d’urgence dans laquelle se trouve le personnel hospitalier. En effet, le plan d’urgence annoncé par le premier ministre en novembre dernier est “trop peu, trop partiel, trop étalé dans le temps”, selon le collectif.
Le sous-effectif récurrent dans les services pousse à recruter des médecins remplaçants qui sont bien plus coûteux. Sur les vingt dernières années, on peut constater que l’état des hôpitaux en France se dégrade de façon considérable. Ainsi, le manque de personnel a pour conséquence de mettre en difficulté les employés, notamment lors des arrêts maladie ou des congés maternité, périodes où les absents ne sont pas forcément remplacés, malgré un manque d’effectif à la base.
Un sous-effectif qui pénalise tout le monde
Les usagers sont concernés par le manque de moyens des services hospitaliers. Une prise de conscience peut s’avérer nécessaire, afin de limiter la fréquentation des hôpitaux. En effet, il est préférable de trouver un professionnel de santé près de chez soi, pour se faire traiter, lorsqu’on n’est pas dans l’urgence absolue. Il convient donc de faire la différence entre une urgence qui peut attendre et une urgence vitale.
Le personnel médical travaille dans des conditions difficiles : manque de matériel, manque de temps, etc. Par conséquent, les employés sont à bout de souffle et les usagers en pâtissent. En effet, les soins sont expédiés au plus vite, les patients sont hospitalisés moins longtemps, faute de personnel, la consultation avec le médecin est expéditive… On peut alors se demander si les diagnostics sont bien effectués et si les traitements sont administrés correctement.
C’est généralement dans le service des urgences des hôpitaux que ce manque de moyens financiers et de salariés se font le plus ressentir. L’attente est longue, le personnel marche d’un pas rapide, la communication devient difficile. Le sous-effectif provoque aussi une polyvalence au niveau des missions : médecin qui transporte des malades entre les services, infirmière qui doit prendre plus de responsabilités et donc plus de risques, interne qui ne peut pas se former correctement avec l’aide de son senior et qui doit prendre des décisions seul, etc.
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