Quels sont les aliments interdits pour une insuffisance rénale ?

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
Aliments
Table des matières

Les aliments se composent de protéines, de glucides, de lipides, de vitamines, de sels minéraux et de boissons. Ces derniers sont classés en différentes catégories en fonction des nutriments qu’ils possèdent.

Les protides

Il convient de les limiter en évitant les excès. Lorsque l’insuffisance rénale débute, il n’est pas nécessaire d’avoir une restriction trop stricte. Une quantité de protide normale est envisageable avec la consommation de viande blanche ou rouge, de poisson ou d’œufs, dans la limite d’une fois par jour. Ainsi, le travail du rein est réduit et la consommation n’entraîne pas de trouble : le rein se détériore moins vite.

Il s’agit donc de diminuer l’apport protidique en suivant les conseils d’un diététicien. En privilégiant les protéines animales, comme la viande, le poisson et les œufs, vous apportez davantage de sels minéraux, en fer, qu’avec des protéines végétales, comme le pain, le riz ou encore les légumes secs.

Les boissons

L’idée est de boire normalement, sauf pour les cas particuliers. Sachant que l’organisme demande 1,5 litres de liquide par jour, par l’apport d’eau, de café, de soupe et de tisane, ou encore par un quart de vin par jour, pour le plaisir.

Il est nécessaire de surveiller l’apport quotidien de boissons tout en évitant de l’augmenter : l’insuffisance rénale entraîne l’incapacité du rein d’éliminer un trop grand apport liquidien qui s’accumule alors dans l’organisme. Le volume d’urine doit rester entre 1,5 et 2 litres par jour.

Les glucides (sucres)

Il n’existe pas de restriction concernant la consommation de pain, de riz et de céréales. Il est tout de même recommandé d’apporter une ration plus conséquente en glucides complexes d’absorption lente avec du riz, des pâtes, des biscottes et du pain. Ce conseil n’est en revanche pas à suivre si vous êtes diabétique : dans ce cas, il convient de consommer une ration de glucides simples d’absorption rapide avec l’apport de miel, confitures et pâtisseries.

Les lipides (graisses)

Les huiles végétales sont à privilégier avec la consommation d’huile d’olive, d’arachide, de tournesol ou encore de noix. Ces lipides sont classés en acide gras saturés, comme le beurre ou le lard, plutôt à risques et en acides gras mono-saturés, comme l’huile d’arachide et d’olive, et poli-insaturés, comme l’huile de tournesol, le maïs, les noix, qui possèdent un rôle plutôt bénéfique en ce qui concerne la prévention des complications cardiovasculaires.

Les vitamines

Il est recommandé de ne pas oublier les vitamines A, B, C et E.

Il s’agit des vitamines A (choux et carottes), E (huile végétale), B1 (légumes verts), B12 (viande), PP (noix et abats), H (levure, jaunes d’œuf), C (fruits frais). Ainsi, la restriction de certains aliments peut amener à une carence vitaminée justifiant une supplémentation médicamenteuse.

Le potassium

Il convient de réduire le chocolat, les légumes et les fruits secs. Tant que l’insuffisance rénale n’est pas trop avancée, l’élimination par le rein du potassium est raisonnable : à condition que l’apport alimentaire ne dépasse pas 5 g par jour avec une teneur dans le sang inférieur à 5 mmol/l.

Préférez les aliments non riches en potassium comme le chocolat, les légumes secs, les fruits secs et d’autres fruits comme la banane. Il est important que la quantité de potassium dosée dans le sang ne dépasse pas la valeur normale. Il convient alors de les réduire sur les conseils d’un diététicien et de suivre d’autres conseils comme cuire les légumes avec deux eaux de cuisson consécutives.

Le calcium

Lors d’une insuffisance rénale, il est important de compléter l’apport en calcium avec une aide médicamenteuse. En effet, cette maladie amène à une réduction de l’absorption digestive du calcium alimentaire liée au trouble de la synthèse de la vitamine D.

Par ailleurs, la restriction protidique amène à une diminution de l’apport alimentaire en produits laitiers : entraînant alors une ration insuffisante en calcium. C’est ainsi qu’un apport médicamenteux de calcium est préconisé.

Le sel

Il est primordial de limiter les excès en sel lors d’un régime pour l’insuffisance rénale. L’organisme a besoin de 6 à 8 g de sel par jour normalement. Cependant, c’est plus souvent entre 12 à 15 g de sel qui sont apportés à l’organisme chaque jour. Il faut savoir que le sel est naturellement présent dans la viande, le poisson ou encore les crustacés. Sa teneur est variable selon les aliments. En effet, son taux s’élève à 1 g de sel dans le pain, pour une demi-baguette, dans les pâtisseries, comme deux croissants, pour les fromages, comme une portion de camembert, ou encore dans les condiments, les charcuteries, les potages industriels, les plats cuisinés et les conserves par exemple.

Il conviendra à votre médecin de réduire votre apport en sel dans votre régime quotidien. Ainsi, vous pouvez commencer par enlever le sel de cuisson et à diminuer votre consommation d’aliments salés. Par ailleurs, les sels de « régime » contiennent en réalité du chlorure de potassium : ils vous sont interdits.

Le phosphore

Il s’agit ici de surveiller votre apport en phosphore. Il se trouve principalement dans les protéines animales comme les viandes, les œufs et le poisson. Dans le cadre d’une insuffisance rénale, on observe une diminution de l’efficacité d’élimination urinaire de phosphore : entraînant alors une augmentation du phosphore dans le sang, aggravant les troubles calciques. De cette manière, il vous est recommandé de pas dépasser 900 mg/j en apport de phosphore.

Le fer

Il sera recommandé de compléter votre apport en fer sous forme de comprimés ou d’injections. Les pertes sanguines entraînent un manque de fer : ce phénomène est très courant lors d’une insuffisance rénale. Malheureusement aucun aliment ne peut compenser ce déficit de manière satisfaisante : c’est pourquoi un traitement à base de fer, sous forme de comprimés ou d’injections, est généralement prescrit.

Les bicarbonates

L’apport en bicarbonate permet de lutter contre l’acidose. Conséquence directe de l’insuffisance rénale, l’acide métabolique est liée à la réduction de l’élimination rénale des acides sanguins. Ce facteur de dénutrition augmente la fatigue musculaire et les lésions osseuses. L’acidose provoque aussi une augmentation du taux de potassium dans le sang.

Il est alors indispensable de corriger l’acidose grâce à l’apport des bicarbonates, sous forme de sachets ou de comprimés, ou tout simplement en buvant de l’eau de Vichy.

Daphné Le Foll