Nouvelles formes alimentaires : les plats industriels favoriseraient le cancer

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des plats industriels dans un rayon de supermarché
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On savait que les plats industriels favorisaient le surpoids, voir l’obésité et même l’hypertension. Une nouvelle étude, intitulée NutriNet-Santé, a été réalisée par des chercheurs français sur plus de 100 000 volontaires suivis pendant huit ans. Cette dernière a établi une nette progression de la maladie chez les sujets ayant augmenté leur consommation de plats “ultra-transformés”.

Un risque de cancer nettement plus élevé

D’après les chercheurs, “la consommation d’aliments ultra-transformés a été associée à un risque global plus élevé de cancer” (accru de 6 à 18 %) “et de cancer du sein” (accru de 2 à 22 %). Selon le docteur Mathilde Touvier, qui a également participé à l’enquête, il faut différencier ces plats ultra-transformés aux plats transformés. Cette dernière donne comme exemple les légumes en conserve, simplement transformés, et les poêlées de légumes surgelées ultra-transformées via un procédé chimique.

L’explication à cela est que ces plats contiennent davantage de lipides saturés avec du sucre et du sel en grande quantité. Ils sont pauvres en fibres et en vitamines et n’amènent ainsi aucun apport énergétique nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Il est également important de se méfier des marques qui insistent sur le fait que leurs plats préparés, constitués uniquement de légumes, contiennent des qualités pour aider à maigrir. Selon les chercheurs, c’est durant la transformation de ces aliments, particulièrement durant la cuisson, que se produisent alors des contaminants. Enfin, leur emballage peut contenir du bisphénol A, un perturbateur endocrinien.

Vers des aliments industriels en masse

Selon une étude de l’Anses réalisée en 2016, la moitié des aliments consommés par les Français à la maison proviendraient de l’industrie. L’OMS (Organisme Mondial de la Santé) insiste d’ailleurs sur le fait que l’augmentation de la consommation d’aliments très caloriques serait une des causes principales de la progression de l’obésité à l’échelle mondiale.

Cela s’explique par le développement de ces plats cuisinés qui paraissent de plus en plus gourmands. Les Français prennent de moins en moins le temps de cuisiner et utilisent ce temps là pour pratiquer des activités sportives ou pour se détendre entre amis. La cuisine n’est plus considérée comme un art de vivre mais plutôt comme une nécessité. Au travail, on ne prend plus de temps de déjeuner correctement. Les Français préfèrent alors travailler durant leur pause afin de pouvoir finir plus tôt le soir. Les plats cuisinés sont donc devenus une vraie solution, alliant le côté pratique et le côté gourmand. Des études montrent qu’un Français sur quatre prend le temps d’apprécier sa cuisine.

Daphné Le Foll