Les étudiants préfèrent attendre plutôt que de consulter un médecin

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Stéthoscope d'un étudiant
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D’après un sondage publié récemment, les étudiants préfèrent attendre que ça passe, quand ils sont malades, plutôt que de consulter un médecin. Une tendance qui s’accroît et qui commence à inquiéter !

C’est suite à la publication de l’enquête de référence sur la santé des étudiants en France menée par Emevia et l’Institut CSA, que l’on vient d’apprendre que les étudiants boudaient de plus en plus les médecins traitants quand ils étaient malades. Une enquête publiée tous les deux ans et qui montre une forte hausse du renoncement aux soins pour l’année 2014 chez les étudiants, pour les consultations chez les médecins traitants, mais aussi gynécologiques.

Seulement 50% des étudiants consultent quand ils sont malades

D’après ces enquêtes réalisées sur un échantillon de 8 078 étudiants, afin de mieux cerner l’état de santé des étudiants et notamment de leur accès aux soins, seulement 52% déclarent consulter un médecin quand ils sont malades et 49,2% déclarent faire de l’automédication.

En ce qui concerne les examens gynécologiques, le nombre d’étudiantes qui consultent un gynécologue est aussi en baisse. Alors que ce chiffre était de 48% en 2013, il a chuté en 2015 à seulement 44,88%

Une bonne raison pour Ahmed Hegazy, Président d’emeVia, de continuer à travailler pour faciliter l’accès aux soins pour les étudiants. “Les difficultés d’accès aux soins justifie le maintien d’un régime spécifique de sécurité sociale étudiante afin d’apporter des réponses adaptées à des besoins spécifiques. Cette problématique requiert également des dispositifs supplémentaires d’accompagnement. Les mutuelles étudiantes du réseau emeVia n’ont eu de cesse de promouvoir l’élargissement d’un chèque santé et l’élaboration d’une consultation gynécologique gratuites pour les jeunes femmes de 18 à 25 ans. Au vu des résultats de l’enquête nous reformulons notre demande auprès des pouvoirs publics, afin que l’accès aux soins des étudiants connaisse une réelle amélioration”, a t-il d’ailleurs déclaré.

Des difficultés financières de plus en plus mises en avant

Au cours des 6 derniers mois, 15,4% des étudiants ont déclaré ne pas avoir consulté un médecin traitant à cause de problèmes financiers. Toutefois, ce taux se réduit par rapport à 2013, où celui-ci était de 17,4%, mais cela reste trop élevé aux yeux d’Emevia.

Dans ce questionnaire adressé aux 8 078 étudiants, Emevia leur demandait aussi si ils ressentaient des difficultés financières dans leur vie de tous les jours. Ceux-ci ont répondu par l’affirmative pour 51,5% d’entre-eux, alors qu’ils étaient 49,5% en 2013. Des difficultés occasionnelles pour 22,5% des étudiants, alors qu’elles sont quotidiennes pour 14% d’entre-eux, contre 12,3% en 2013.

Daphné Le Foll