Douleurs aux ovaires après les règles : est-ce normal ?

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douleur aux ovaires après les règles
Table des matières

La période des règles n’est pas de tout repos. Avant les menstruations, le syndrome prémenstruel peut occasionner un mal-être généralisé, mais aussi des douleurs, une grande fatigue ou une sensibilité exacerbée. Pendant les menstruations, une perte d’énergie, une sensation désagréable voire très douloureuse dans le bas-ventre peuvent également être ressenties par les femmes. En réalité, nombreux sont les symptômes qui accompagnent les règles, les douleurs ovariennes en font partie. Faut-il s’inquiéter lorsqu’elles surviennent après les menstruations ? Explications.

Douleur ovarienne : provient-elle réellement des ovaires ?

Lorsque l’on parle de douleurs aux ovaires, nous faisons en réalité référence aux douleurs situées au niveau du bas-ventre. Celles-ci ne proviennent pas toujours des ovaires, mais peuvent avoir pour origine l’utérus, la vessie, le côlon également, ou encore l’appendice. Sans examen, il est difficile de définir l’origine de cette sensation désagréable. Cependant, pour la bonne compréhension de notre article, nous allons préserver le terme « douleurs ovariennes », afin de définir la gêne localisée au niveau du petit bassin.

Les douleurs aux ovaires pendant les règles : gênantes, mais pas inquiétantes

Pour comprendre les douleurs ovariennes, il est essentiel de faire un point sur le cycle menstruel de la femme. Celui-ci se compose de 28 jours et est entrecoupé par l’ovulation, qui arrive généralement au 14ème jour. Pendant cette période, l’endomètre, c’est-à-dire la paroi de l’utérus, se prépare à accueillir un embryon, un œuf issu de la rencontre entre un ovaire et un spermatozoïde. La muqueuse utérine devient alors plus épaisse, afin de permettre à cet œuf de s’y nicher et d’y accrocher plus aisément.

À la fin de cette période, si l’ovaire n’a pas été fécondé, alors l’endomètre se désagrège afin de se renouveler. C’est ce que l’on appelle les menstruations, ou les règles. Pendant une durée variable de 2 à 7 jours, les cellules de l’endomètre sont éliminées par le vagin, expliquant ainsi les pertes rouges. En réalité, il ne s’agit pas uniquement de sang, mais surtout de la muqueuse utérine.

L’élimination de celle-ci entraîne la contraction de l’utérus et donc des douleurs au niveau du bas ventre. D’autre part, comme nous l’avons vu, de très nombreux symptômes peuvent se présenter pendant les règles. La fatigue par exemple, expliquée par la quantité d’énergie importante que doit dépenser le corps pour éliminer la paroi utérine, les nausées également, les vomissements, les vertiges, l’anémie, etc.

En résumé, les douleurs aux ovaires pendant les règles sont parfaitement normales. Toutefois, si celles-ci deviennent insupportables, il est nécessaire de consulter. En effet, cela peut être le signe d’endométriose, ou de la présence de kystes. Faire le point avec un gynécologue s’avère essentiel, afin d’envisager le traitement le plus adapté.

Les douleurs aux ovaires en période d’ovulation

Ressentir une douleur aux ovaires pendant la période d’ovulation est là encore un phénomène normal et rencontré par de très nombreuses femmes. Pendant cette période, l’ovaire délivre un ovule, accompagné d’un liquide qui circule alors dans le péritoine, la membrane qui tapisse l’abdomen et recouvre les viscères, et notamment l’utérus. Le passage de ce liquide engendre une sensation de pincement, ainsi que des douleurs. Ce phénomène est normal mais, là encore, si ces douleurs sont vives, il est essentiel d’en parler à un professionnel de santé. Des examens pourront être envisagés, afin de déterminer si un problème plus grave nécessite une prise en charge.

Les douleurs aux ovaires après les règles : consultez votre médecin !

Rassurez-vous : les douleurs aux ovaires en période d’ovulation ou de règles durent généralement entre 1 et 3 jours et s’estompent d’elles-mêmes. En revanche, les douleurs aux ovaires après les règles ou en plein milieu du cycle constituent un phénomène anormal. En effet, ce peut-être le signe de plusieurs pathologies :

  • Un kyste ovarien : fonctionnels ou organiques, les kystes engendrent des douleurs pelviennes importantes, ainsi que des saignements génitaux en dehors des règles, une envie fréquente d’uriner et des troubles digestifs. Un examen gynécologique, ainsi qu’un toucher vaginal sont autant d’examens qui permettent de mettre en lumière la présence de ce kyste. Si ce dernier est fonctionnel, il ne représente pas de danger particulier. Une simple surveillance suffit. En revanche, un kyste organique nécessite une intervention chirurgicale rapide, car il peut être à l’origine d’une torsion de l’ovaire, d’une hémorragie, ou encore d’un abcès ovarien, mettant en péril la fertilité de la patiente.
  • Une infection : conséquence d’une maladie sexuellement transmissible, l’infection peut toucher les ovaires, mais aussi le vagin, la vulve ou le col de l’utérus. Les douleurs, les brûlures lors de la miction mais également les démangeaisons ainsi que la fièvre sont autant de symptômes qui caractérisent l’infection ovarienne. La recherche de germes dans les urines ou les pertes vaginales permet de réaliser un diagnostic. Les antibiotiques, ainsi qu’une intervention chirurgicale pour retirer un éventuel abcès constituent les traitements à envisager, pour soulager l’infection.
Daphné Le Foll