Le Comité éthique et cancer ne trouve aucune raison de s’opposer au cannabis thérapeutique

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Un médecin avec une feuille de cannabis entre les mains
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Une patiente atteinte d’un cancer avait saisi le Comité éthique et cancer il y a quelque temps sur la question du cannabis thérapeutique pour les malades de son genre. Cette instance strictement consultative a étudié la question pendant plusieurs semaines et en est arrivée à la conclusion qu’il n’y a aucune raison éthique de s’opposer à la consommation de cannabis.

Un refus de soin selon certains malades

Selon la malade qui a saisi le Comité éthique et cancer, fumer du cannabis lui permettrait de réduire considérablement les douleurs et les nausées liées au traitement de son cancer. Pour pousser le Comité à se pencher sur la question, elle a comparé l’interdiction du cannabis thérapeutique à un refus de soin, une notion de droit qui condamne ceux qui refusent de porter assistance sans raison valable.

Or, dans notre société, la raison de l’interdiction du cannabis est principalement morale. Le Comité a donc pu déclarer qu’il n’y avait aucune raison éthique d’interdire la consommation de cannabis thérapeutique, une substance qui ne présente pas plus d’inconvénients et de dangers que beaucoup d’autres substances légales.

Soulager la médecine conventionnelle avec la médecine alternative

N’importe quel médecin urgentiste le confirmera : les services des urgences sont débordés. Les patients ont alors souvent intérêt à passer par un cabinet médical de garde pour être pris en charge rapidement et efficacement par un médecin, même le week-end ou en plein milieu de la nuit. Résultat, de plus en plus de médecins encouragent les médecines alternatives qui ont fait leurs preuves.

Effectivement, de nombreuses études portent à croire que les médecines dites non conventionnelles, dont fait partie le cannabis thérapeutique, pourraient accroître considérablement le bien-être des patients. Au-delà du bien-être à l’hôpital, ces médecines permettraient également de réduire les risques de maladies chroniques et, ainsi, de réduire la fréquentation des hôpitaux et des services des urgences.

Vers une légalisation du cannabis thérapeutique ?

Si le Comité n’a pas pu établir de raison éthique valable pour interdire le cannabis thérapeutique, il n’a pas non plus eu les moyens de prouver les bienfaits ou l’absence totale de méfaits sur l’organisme humain. Il a seulement pu statuer qu’il était sans doute préférable de ne pas fumer le cannabis et de favoriser d’autres méthodes d’ingestion.

Le cannabis a la réputation de ne pas être une plante dangereuse pour la santé, même si une trop forte consommation a des effets nocifs sur l’activité cérébrale. En revanche, il faut bien comprendre que les effets du cannabis sont impossibles à connaître totalement parce que la plupart de ceux qui en consomment fument également du tabac. Difficile alors de distinguer précisément les effets des deux plantes. Il reste donc un long chemin avant une légalisation potentielle.

Daphné Le Foll