Arrêter le tabac pour passer à l’e-cigarette permet d’améliorer la santé des artères

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Femme qui fume une e-cigarette
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Bien qu’il soit préférable de ne pas fumer du tout, la cigarette électronique semblerait moins dangereuse que le tabac. Toutefois, sa toxicité sur le long terme est à ce jour encore inconnue. Une étude a démontré qu’un fumeur qui passerait à l’e-cigarette aurait des artères en bien meilleure santé après un mois seulement.

Une étude sur deux ans

Les effets cardiovasculaires du vapotage ont été craint dès la mise en circulation des cigarettes électroniques. Une étude a donc été menée à l’université de Dundee en Ecosse. Elle est portée sur 114 fumeurs qui fumaient au moins 15 cigarettes par jour durant au moins deux ans. Pendant quatre semaines, ils ont été répartis en trois groupes :

  • ceux qui ont continué à fumer du tabac
  • ceux qui sont passés à l’e-cigarette avec nicotine
  • et ceux qui sont passés à la cigarette électronique sans nicotine

Les chercheurs ont alors mesuré l’impact de ces changement sur les vaisseaux sanguins des patients. Etant donné que la dysfonction endothéliale est le changement le plus précoce qui apparaît en cas de problème cardiovasculaire, ils ont décidé d’évaluer la dilatation et la rigidité des artères.

Le vapotage sort gagnant

Un mois après le début de l’expérience, les sujets qui sont passés aux cigarettes électroniques ont démontré une réelle amélioration de leur état de santé vasculaire. Par conséquent, on sait désormais qu’à court terme, l’e-cigarette est moins néfaste pour la santé que les cigarettes classiques, peu importe leur contenance en nicotine.

La cigarette électronique moins nocive que le tabac ?

Même si au bout d’un mois d’arrêt de tabac lors du passage à l’e-cigarette on observe que les vaisseaux sanguins commençaient à se rétablir, on ne doit pas en déduire que le vapotage est inoffensif. On peut même affirmer qu’il est préférable pour les non-fumeurs de ne jamais commencer à vapoter. Pour les fumeurs, l’e-cigarette peut être une bonne solution de transition au moment de l’arrêt. Il existe toutefois d’autres moyens comme les patchs à la nicotine qui peuvent être prescrits pas un médecin.

Eleaf, Joyetech, Aspire : l’avènement des e-cigarettes

Depuis 10 ans maintenant, nous trouvons des cigarettes électroniques dans le commerce et les marques comme eleaf se multiplient. Avec un démarrage puissant en 2010, le marché de l’e-cigarette a été fortement poussé par l’effet de mode. Puis, entre 2014 et 2016, le segment a continué à se consolider avec de nouvelles technologies, avant de baisser un peu et se stabiliser. Enfin, une fois que le phénomène de mode est passé, la cigarette électronique a fortement gagné en crédibilité en gagnant son statut d’alternative au tabac grâce à des études scientifiques. En 2018, le marché repart à la hausse avec un chiffre d’affaires de plus de 820 millions d’euros. Depuis l’année dernière, on constate un nouveau tournant dans la transition des fumeurs. Effectivement, entre les nouvelles technologies proposées et la hausse du prix du tabac, l’e-cigarette devient de plus en plus convaincante.

Faut-il contrôler l’accès aux e-cigarettes ?

Bien que la cigarette électronique semble être moins néfaste que le tabac pour la santé, il faut souligner que son accès doit être contrôlé. En effet, les enfants ne doivent pas pouvoir en obtenir. Par ailleurs, les non-fumeurs devraient s’abstenir. En France, on estime que 35 % des adolescents de 17 ans ayant tenté l’expérience ne souhaitent pas vapoter et seulement 1,9 % sont devenus des vapoteurs réguliers. Pourtant, 25 % des adolescents affirment fumer des cigarettes tous les jours selon l’OFDT. Même si ce taux tend à diminuer (33 % en 2014), la cigarette représente un danger plus imminent que l’e-cigarette.

Par conséquent, au niveau des plus jeunes, on ne peut pas dire que le vapotage soit un danger important à l’échelle nationale. Cependant, on n’a pas encore assez de recul pour connaître les effets et les risques à long terme.

Daphné Le Foll