Oral : l’admission en deuxième année de médecine crée des perturbations

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Depuis la nouvelle réforme de la première année commune aux études de santé (PACES), devenue parcours accès santé spécifique (PASS) et licence avec option accès santé (L.AS), de nombreux problèmes sont survenus pour les admissions en deuxième année. Tour d’horizon sur les sujets qui font débat auprès des étudiants en santé.

Une première année d’études mouvementée dans la santé

La nouvelle réforme pour les études dans la santé a connu quelques péripéties au cours des derniers jours. Pour preuve, des étudiants en première année de médecine ont saisi la justice. En cause, l’oral d’admission a le même coefficient que les épreuves écrites. Pour se préparer aux examens et maximiser les chances de réussite, les étudiants en médecine ont la possibilité de faire une prépa PASS.

Ces étudiants jugent un manque de préparation en vue de cet oral de la discorde, depuis cette nouvelle réforme. Lors de l’oral, qui dure une vingtaine de minutes face à un jury composé de douze personnes, ils reprochent notamment le fait d’être interrogés sur des sujets divers bien trop éloignés du domaine de la santé.

Le Conseil d’État a tranché pour la suite

De nombreux étudiants qui ont réussi leurs examens se sont retrouvés sans la possibilité d’intégrer une université pour la poursuite de leurs études dans la santé. Le Conseil d’État, ayant été saisi par de nombreux collectifs des étudiants en PASS et en L.AS, a rendu un verdict concernant les capacités d’accueil des universités pour les étudiants en deuxième année.

Depuis mai dernier, ce sont quinze collectifs et associations d’étudiants qui se sont rassemblés pour déposer un recours auprès du Conseil d’État. Relevant de nombreuses injustices pour les étudiants, ces derniers ont obtenu gain de cause. De ce fait, quinze universités en France ont l’obligation d’augmenter, à hauteur de 20 %, leurs capacités d’accueil pour l’année scolaire 2021 – 2022.

En plus de cela, un décret a été officialisé pour autoriser le redoublement exceptionnel pour les étudiants en PASS et en L.AS. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur avoue avec regret que la première année de cette nouvelle réforme ne s’est pas passée comme prévu. C’est pour cela qu’ils autorisent de façon exceptionnelle, pour cette année, les redoublements des étudiants en santé qui ont raté leur première année.

Retour sur les axes de cette réforme

Pour comprendre des différentes orientations de cette réforme portant sur les études en santé, il est nécessaire d’expliquer quels sont les changements principaux de cette dernière par rapport à son ancienne version, la PACES. 

Accéder à la filière MMOPK

Le terme MMOPK est un sigle qui comprend les différentes filières du monde de la santé telles que la maïeutique, la médecine, l’odontologie, la pharmacie et la kinésithérapie. Ainsi, il y a trois voies d’études pour accéder à ces filières. Le PASS qui représente environ 60 % des places, la L.AS qui représente près de 40 % des admissions et un système de passerelle grâce à des formations paramédicales.

Le numerus clausus supprimé

Le numerus clausus est un terme voulant signifier un “nombre fermé”. C’est-à-dire qu’il y avait un nombre restreint d’étudiants qui étaient admis en deuxième année. Aujourd’hui, le numerus apertus remplace son prédécesseur. Pouvant être traduit par “nombre ouvert”, il définit un nombre minimum d’admissions, sans pour autant fixer des limites.

Les modalités de sélection évoluent

L’admissibilité est désormais composée d’examens en contrôle continu sur toute l’année, tandis que l’admission est composée d’épreuves écrites et orales. Pour les “anciens” qui l’ont connu, le fameux QCM est supprimé pour laisser place à l’humain dans ces épreuves.

Le redoublement de la première année supprimé

Il n’est plus possible de redoubler après une première année en PASS. En effet, les étudiants de PASS disposent d’une chance supplémentaire en intégrant le cursus L.AS afin de se préparer à un nouveau passage des épreuves.

Daphné Le Foll