Les dentistes en grève pour une meilleure prise en charge de la Sécurité Sociale

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Des dentistes pendant la grève
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Après quatre mois de négociations, les syndicats de dentistes ont rejeté la proposition de la Sécurité Sociale concernant la revalorisation du remboursement de certains actes en échange du plafonnement du prix des prothèses. À Paris, ce sont des dentistes en colère qui sont descendus vendredi dans la rue.

Des négociations qui ont duré quatre mois

Attendues depuis longtemps, ces négociations ont duré quatre mois, tant l’enjeu était important pour les deux parties. Les dentistes, de leur côté, attendaient une revalorisation du remboursement des actes de base comme le détartrage, les soins de caries… Celle-ci, jugée insuffisante par les syndicats, était, en plus, soumise à condition.

En effet, la Sécurité Sociale a tenté d’imposer un plafonnement du prix des prothèses, jusque là laissé libre aux dentistes, qu’elle estime être trop élevé. Depuis plusieurs années, les prothèses représentent la plus grosse partie des revenus des dentistes et les cabinets, comme les Centres dentaires Dentasmile, sont contraints de compenser les remboursements insuffisants des soins de base par le coût des prothèses.

Un refus en bloc

C’est d’une seule voix que les trois syndicats de dentistes (FSDL, CNSD et l’Union dentaire), qui représentent 37000 chirurgiens-dentistes libéraux, ont refusé la proposition indécente de la Sécurité Sociale. Furieux, révoltés et offensés, les dentistes ont exprimé leur mécontentement dans les rues de Paris. Vendredi 27 janvier, ils étaient nombreux à brandir pancartes et slogans. Comme pour chaque manifestation, les chiffres varient en fonction des sources, mais en moyenne, ils étaient entre 3000 et 5000 à manifester devant le siège de l’Assurance Maladie.

Alors que le mégaphone scandait «Peuple sans dents, vous pensez être mieux remboursé, mais c’est encore vous qui allez payer», on pouvait lire sur les pancartes «Marisolde vos dents», «Les dentistes sortent les crocs», ou encore «la petite souris sera débordée». Sans compter les étudiants en chirurgie dentaire, qui sont en grève depuis le 13 janvier.

Un arbitre pour trancher

Aucun accord n’ayant été trouvé, c’est à un jugement arbitral que l’affaire sera confiée. La profession entière est sur le qui-vive et, en cas de décision non satisfaisante, est prête à réagir. Patrick Solera, président de la FSDL, prévient : “Si l’arbitre nous propose les mêmes choses, nous continuerons de faire des actions dures”. En effet, en guise de représailles, les professionnels annoncent, en plus des “grèves dans chaque région chaque semaine sur certains soins”, des arrêts de télétransmission.

Daphné Le Foll